Sels dans mon eau
Sucre dans mon âme
Rien n’est jamais pareil en atmosphère
Petit matin :
Revue des zones sur la dixième rue
Deux rangées de trompettes
Alignées sur le trottoir
Attendent les jets d’eau de la voirie
Encore un peu de crasse dans le souffle court
Encore un peu de crème au dessus des nuages
Encore des violons brisés dans les flaques
Encore
Une odeur de ragoût
Et je détecte la solitude
Je ne suis qu’un fantôme un peu prospère
Dont le corps se ressoude
Et épuise la raison
Epuise le non sens
Et mordre dans l’épaule des blondes
Sans rancune
Quel est le goût de la peau quand on a faim ?
Le goût de rien
Central Park à reculons
Je marche dans l’herbe blanche
Maudit phrasé
Dexter Gordon,
Eroll Garner
Des mouchards dans la lumière
Je rampe sur mes notes
Sur le vieux parquet de l’appartement
Par la fenêtre, en négatif
Des pigeons arrogants me font la nique
La vie est cadenassée
La vie sous les néons du club
Je dors et je creuse en même temps
Les sillons de mon disque de chevet
Sucre dans mon âme
Rien n’est jamais pareil en atmosphère
Petit matin :
Revue des zones sur la dixième rue
Deux rangées de trompettes
Alignées sur le trottoir
Attendent les jets d’eau de la voirie
Encore un peu de crasse dans le souffle court
Encore un peu de crème au dessus des nuages
Encore des violons brisés dans les flaques
Encore
Une odeur de ragoût
Et je détecte la solitude
Je ne suis qu’un fantôme un peu prospère
Dont le corps se ressoude
Et épuise la raison
Epuise le non sens
Et mordre dans l’épaule des blondes
Sans rancune
Quel est le goût de la peau quand on a faim ?
Le goût de rien
Central Park à reculons
Je marche dans l’herbe blanche
Maudit phrasé
Dexter Gordon,
Eroll Garner
Des mouchards dans la lumière
Je rampe sur mes notes
Sur le vieux parquet de l’appartement
Par la fenêtre, en négatif
Des pigeons arrogants me font la nique
La vie est cadenassée
La vie sous les néons du club
Je dors et je creuse en même temps
Les sillons de mon disque de chevet