Friday, May 27, 2005

Once again…



Ventouse de velours
Sur la nuit
Flûte légère, délétère
Qui découpe un nuage de joie

Dans quelle langue je ne sais plus
J’ai parlé de mon rêve intrigant
A gorge déployée
Pendant que des cailloux sublimes
Me rivent à la vision lunaire

Sucre sur la langue
Pour parler mieux
Le “talking that talk”

Alambic sur périphérique
Halogène détourné par des voix sucrées
J’éteins les lumières une à une
Sous mes paupières
La flemme
La flemme est américaine

Je suis fatigué de regardé la liberté
Tendre son bras vers la porte du paradis
Celle qui reste entrouverte

Toute la nuit je baille
Je baille pendant mon blues

Le front à l’envers
Paré pour le non sens
J’affûte mes craies
Pour des graffitis d’amour

J’envisage un ciel de cuir noir
Pour roder mes clins d’œil

Sous mes fenêtres babyloniennes
Je vois
Deux gorilles emporter un piano stenway

Qui a parlé de jungle urbaine ?

J’entend la voix du futur
Dans un petit transistor
Çà et la
Des écrans d’ordinateur
Traversés par des fleurs
-bad trip-

Je suis un flâneur d’avant-garde
Qui regarde sous les bancs la progression des fourmis

Dans une bouche d’égout
Je détecte un air de John Coltrane

Et je ris d’un rire maniaque
Car c’est le dernier club
Avant la fin du monde
Je passe entre les mauvaises ondes
Pour aller chercher le grand sommeil
Et je panique
Comme un vieux pigeon